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Confluences
13 août 2005

nous est je.

Carnet à secret à petits carreaux du 7 août 2005. Devant le miroir sous les ombres changeantes de la pointe du jour, de l'obscurité, du midi, du minuit. Parfois le visage ébloui par le soleil, son zénith, son phoénix, qui arrive de droite de la fenêtre. C'est elle. C'est... moi.

Il m'arrive de le trouver beau ce reflet, parfois, en une bribe de seconde parce qu'il y a quelque chose qui brille dans ses yeux, si vite que parfois je me demande si ce n'était pas un rêve.

Je me suis souvent demandée... les gens, les autres, la vie, voient-ils la même chose que ce que je vois dans ce miroir?

J'évolue parmi eux, si j'évolue parmi vous, je ne contrôle plus, je donne. Ce sont eux qui voient lorsque moi je ne vois plus.

D'autres fois, Sabrine regardant Sabrine...est-ce ma pupille qui me détaille, ou est-ce mon cerveau? Et alors, ce reflet, cette réalité qui se tient là devant moi, tangible et vrai, et si fragile et éphémere pourtant..est-ce ma propre création? Auquel cas, ce ne serait pas de sa faute à ce corps dans la glace. Mon esprit; ou alors ma cognition; ou alors mon imagination; ou alors mon fantasme; ou alors ma douleur. Ou encore,un mélange de tout cela. De mon moi intérieur. De mon vrai moi.

Et un corps que je regarde, que je punis, que je déteste...et qui n'y est pour rien. Il a l'air si réel et pourtant je me trompe. Il a l'air  si réel et si dur à regarder. Elle a l'air d'un fardeau. Je ne me reconnais pas.

Alors parfois je voudrais l'aimer. Je voudrais m'enlever (ou me mettre) ces oeillères, rien que pour l'aimer. Vivre en harmonie. Comment font la plupart des gens pour se voir comme un tout, sans jamais ressentir ce décalage? Bientot l'éclairage changera encore, et moi je saurai que je ne vois pas ce que je vois. Ne pas faire confiance en ses yeux. Ou peut-être devrais-je sourire, pour y chasser la mort. La mort  disparait elle à coups de masques?

Il y a elle, la moi du miroir, et il y a ce moi, ce moi dont je me sens si proche,invisible à l'oeil nu, ma boîte noire, ma boîte de pandorre à double et à double-fonds sans fin.Ce moi-là qui guide ces lignes avançant sur l'écran. ces deux fuyantes arriveront elles à se rejoindre un jour?

Qui peut prétendre me connaitre? Moi non plus je ne sais pas ce que je serai dans un an, dans dix ans. Il me faudra chercher l'harmonie, peut-être un peu plus que les autres. Il me faudra essayer de me rejoindre, de me rattrapper moi-même.

Parfois, je la regarde, je me regarde en me demandant :qu'allons nous devenir.Et quand je peigne ses cheveux, et que j'ai l'impression de peigner une poupée au regard vide... une petite douleur sur un noeud me rappelle que nous sommes. Que je suis.

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Commentaires
S
mmh...passons.J'voulais pas exprimer qch comme ça. Puis ce texte là il exprime quelque chose de très perso.J'ai du mal avec ce texte.C'est moi mise à nu. Bref passons.<br /> dis audrey, tu vas en fac de quoi? tu ne veux plus faire un iut?
R
Ah, j'vais voir tout de suite alors ! :D<br /> Oui, je l'ai encore, mais j'y passe que tous les trois/qutre mois, pour voir mes mails ^^.<br /> <br /> Bisous, bon aprèm !<br /> <br /> PS : Tu es déjà quelqu'un de bien. Sisi.
S
au fait Rose-noire gargab; j'tai envoyé des tofs mais sur ton ancienne adresse hotmail. tu l'as peut-être encore cette adresse?
S
c'est pas tant une peur de l'avenir; plus une impression que je peux encore changer...mais jsais pas si...en bien ou en mal. c'est un peu simpliste de penser en terme de bien ou de mal; quand il s'agit de moi j'peux pas m'en empêcher.J'voudrais être qn de bien. Quoi que cette expression veuille dire.<br /> bises les filles.
R
Je me retrouve beaucoup dans tes mots ... Je ne me reconnais pas non plus. Alors, j'évite les mirroirs, j'essaye de ne pas y penser.<br /> <br /> "Qui peut prétendre me connaitre? Moi non plus je ne sais pas ce que je serai dans un an, dans dix ans."<br /> Peut être qu'il vaut mieux ne pas trop y penser, au futur. Parce qu'on ne sait si on sera toujours là demain. Trop réfléchir nous empéche de profiter pleinement de l'instant présent. Ma psy a mis un bon moment avant d'arriver à me faire rentrer ça dans la tête ^^. Mais c'est vrai, le fil est fragile.<br /> <br /> L'harmonie, j'suis sûre qu'elle viendra d'elle même. Elle a surment déjà commencé à tisser sa toile sans que tu t'en rendes comptes ... ;-)<br /> <br /> Bisous !
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